De brique et de tôle (FR)

De brique et de tôle

Sélection: 

Réalisateur: 

Elsa Deshors

Pays: 

  • Brésil
  • France

Format: 

Long-métrage

Type: 

Fiction

Synopsis: 

Avez-vous déjà assisté au spectacle que produit une favela à la tombée de la nuit ? Des centaines de constructions désordonnées groupées sur les pentes d’une colline s’allument comme une galaxie en train de naître. Cette beauté apaisante contraste avec l’agitation chaotique qui domine les rues pendant la journée. Martin marche sur la passerelle, derrière lui la favela de Rocinha occupe tout l’arrière-plan, le ciel n’existe plus. Il salue une de ses connaissances. Il marche dans la rue jusque chez lui. Il entre et retrouve son fils. Un article de journal parle de la santé à Rocinha, un dialogue s’ensuit. Il sort de vieilles photos qui montrent les travaux pour l’installation des canalisations de l’eau courante. On voit les déchets qui jonchent le sol et l’eau sale qui ruisselle dans la rue. La nuit tombe sur la favela. Les enfants rentrent de l’école, les phares des motos taxis balayent l’espace. Flavio se prépare pour son atelier de hip-hop. Il sort, traverse les rues bruyantes de la favela. Sur un toit, il retrouve des adolescents et son groupe de musique. Ils discutent des nouvelles du quartier. Puis, certains dansent pendant que les autres rappent. Leurs textes parlent de la lutte des « favelados » pour le droit à une vie meilleure. à travers ces scènes le film amène à découvrir ceux qui d’une génération à l’autre ont lutté pour le droit au logement et une vie digne.

Concept visuel: 

Les personnages du film reviennent sur certains évènements majeurs auxquels ils ont pris part et qui ont permis à la favela de rester debout. Le film décrit leur relation au lieu, à l’histoire collective et l’organisation de leur résistance. Les séquences du film oscillent entre le territoire intime des personnages (l’intérieur de leur maison) et l’espace publique. Je favorise les plans-séquences et un rythme de montage assez lent qui permet au spectateur de s’imprégner du contexte et des paysages. Je reste hors champ pour faciliter l’immersion du spectateur dans cet univers. Des parenthèses musicales de jazz avec une contrebasse seule ponctuent le film. Ce son à la fois rythmique et harmonique évoque les bas-fonds humides de la favela