Cheminant dans les rues, le regard fixe les fresques et graffitis qui parent les murs. Se construit alors, crescendo, un discours silencieux qui éclaire les mouvements sociaux et les idéologies. Dans une dimension éphémère, l'admirable et l'exécrable sont déployés. La vie, avec ses bruits, court sans arrêt, çà et là, danse, joue dans les rues et sur les trottoirs. Sur les murs muets, désirs et aspirations expriment, comme des tatouages sur la peau, une histoire et une symbolique avec lesquelles les habitant.es cohabitent et se lient, enfermé.es entre les structures de l'idéologie dominante. Ces images participent aux luttes antisexistes et anti-racistes et peignent les violences de l'État Bolsonaro, non sans humour et en toute beauté.