Dans ce film documentaire, Sarah Maldoror propose le portrait du peintre mexicain Vlady (1920-2005, né Vladimir Kibaltchich) en filmant essentiellement ses œuvres commentées en voix off par l’artiste lui-même répondant aux questions de la cinéaste.

Le Mexique, la Colombie, le Canada, comme cadre des destinées croisées de trois adolescents qui ont en commun de devoir faire face au monde, de se construire dans l’adversité et de se confronter à la migration. Trois parcours, trois pulsions de vie qui s'expriment chacun a sa façon, trois métamorphoses et renaissances. Un regard saisissant sur la force des adolescents par le réalisateur de La Playa.

Le film nous introduit dans une contre-culture, « La Kolombia » pratiquée par une bande de jeunes hauts en couleur. Avec leurs coiffures et leurs tenues spectaculaires, los « Terkos » dansent à Monterrey la cumbia colombienne sur un rythme ralenti. À la suite d’un malentendu avec des membres d’un cartel local, Ulises, âgé de 17 ans et leader de ces danseurs, se voit contraint d'abandonner la danse et d'émigrer aux États-Unis. Mais cet exil forcé, la distance, la nostalgie et sa difficulté à s’adapter à un nouveau style de vie en solitaire le conduisent à repasser la frontière dans l’autre sens pour retrouver sa famille et ses amis, dans un contexte social de pauvreté et de violence. Première française.
 

Yo a 30 ans, mais mentalement, il réagit comme un adolescent. Il vit avec sa mère qui s’occupe d’un restaurant perdu au milieu de nulle part, près d’une autoroute où les poids lourds circulent jour et nuit. Il aime beaucoup sa mère mais hait au plus haut point celui qui dort avec elle. Il rencontre un jour une fille de 11 ans qui va changer sa vie à jamais. Matías Meyer adapte ici une nouvelle de J.M.G. Le Clézio (Histoires du pied et autres fantaisies), pour construire un portrait humain aigu et profond.

Diego de Zama est un obscur magistrat de la Couronne d’Espagne en fonction dans une colonie lointaine d’Amérique latine à la fin du XVIIIe siècle. Il côtoie le gouverneur, une comtesse mais est toujours l’objet de moqueries ou de vexations de leur part tout comme de la part de sa maîtresse ou de subalternes. Adapté du roman éponyme de l’écrivain argentin Antonio di Benedetto, Zama est un film d’époque. Lucrecia Martel, primée à Cinélatino pour son premier film La Ciénaga, ne s’attache pas à un point de vue purement historique. Elle juxtapose plutôt de manière non linéaire des scènes qui laissent le spectateur un moment dérouté mais finalement subjugué. En effet, sa mise en scène est aussi à l’aise dans des lieux clos que dans des grands espaces, parfois douce et enveloppante parfois hachée presque brutale ; ses images sont somptueusement cadrées, aux couleurs appuyées ; sa direction d’acteurs est très exigeante quant à leurs gestes et leurs regards.

En 1914, l'armée de Pancho Villa ne cesse de faire parler d'elle et six paysans quittent terre et famille pour grossir les troupes du héros révolutionnaire. Mais la réalité des combats est beaucoup moins glorieuse... Fernando de Fuentes clôt sa trilogie révolutionnaire sous le signe du désenchantement, loin de la glorification nationaliste de l'histoire officielle.

Le 2 octobre 1968, l’armée ouvre le feu sur les étudiant·e·s en grève à Tlatelolco, Mexico. 50 ans plus tard, le soldat Francisco Moisés revient sur les lieux du massacre auquel il a participé et raconte.