Mexique, 1982, la crise économique frappe le pays, le mandat de López Portillo touche à sa fin. Sofía est l'épouse idéale, belle, charmante amphitryonne des fêtes organisées dans sa demeure des beaux quartiers. Elle brille dans son groupe d'amies, au salon de thé ou sur les courts de tennis et plane au-dessus des contingences. Lorsque l'inimaginable survient, le déclassement social et les inconvénients associés, jusqu'où ira-t-elle pour sauver les apparences et conserver la part du gâteau ? Une adaptation du roman éponyme de Guadalupe Loaeza.

Santiago du Chili, 2008. Edmundo travaille dans un salon de coiffure et rêve d'ouvrir son propre salon. Theresa, thérapeute, cherche à sauver des vies. Mario, clarinettiste, tente d'entrer dans l'orchestre philarmonique. Un film choral sur les habitants d'une ville qui parfois se croisent mais ne se connaissent pas, chacun poursuivant une passion personnelle. Et pourtant...

Deux frères jumeaux nains se préparent pour une lutte de catch. Deux prostituées âgées n’arrivent pas à travailler. Elles sont nostalgiques du vieux temps. Une tragédie plane sur eux, sans qu’ils s’en aperçoivent. Cinquante ans après son premier film, Arturo Ripstein (Carmin profond) poursuit avec un talent unique, son exploration des bas-fonds de l’âme humaine, en prenant comme point de départ un fait réel très médiatisé au Mexique en 2009.

Evelia est femme de chambre dans un hôtel de luxe à Mexico. Sa routine s’enrichit du lien particulier qu’elle cultive avec les objets trouvés dans les chambres et qui la font rêver d’une vie meilleure. À son horaire déjà chargé, elle ajoute des études et donne des coups de main à ses collègues. Discrète et consciencieuse, elle espère obtenir la gestion de l’étage VIP.

La caméra la suit dans les dédales de l’hôtel, dans ses allers et venues, dans son travail rythmé par les départs et les arrivées des clients. Une histoire de solitudes, des histoires de femmes, de travailleuses invisibles au service des élites. Dans un style épuré, on suit cette femme qui lutte et qui serre les dents pour rester debout, jusqu’au bout.

Laura et son père doivent rénover une maison isolée qui va être mise en vente. La nuit approchant, ils s’y installent pour dormir. Mais à l’étage supérieur, Laura entend un bruit inquiétant. Quel est le secret que cache cette maison ? Présenté à la Quinzaine des Réalisateurs à Cannes en 2010, ce film renouvelle le cinéma d'horreur en s’appuyant sur une histoire vraie qui s’est déroulée dans les années 1940 et sur la technique d'un unique plan-séquence.

Comment montrer en cinquante secondes la nature et le cycle de la vie ? Deux artistes l'ont fait, en projetant, à la lumière de la lune, des dessins numériques dans la jungle du delta du Tigre, près de Buenos Aires en Argentine.

À Buenos Aires, le destin d’Helena, brillante chanteuse de tango et passionnément amoureuse, est soudainement brisé : l’homme qu’elle aime a cessé de l’aimer. Alors que de grandes opportunités s’offrent à elle, elle décide de tout quitter en rejoignant son frère en Europe. Avec cette histoire d’amour déçu, Diego Martínez Vignatti (chef opérateur de Carlos Reygadas sur Japón et Bataille dans le ciel) parle du coeur qui donne son âme au tango.

Jimena, sans travail, sans ressource, quitte Buenos Aires pour le froid patagonique de Rio Grande où ne l’attend pas vraiment son demi-frère Mariano. Mais il l’accueille et lui trouve un emploi dans une usine d’assemblage de matériel électronique qui est le centre de ses petits trafics avec le Chili. Sur fond de licenciements et de fermeture du site, Jimena devra choisir entre une solution individuelle avec son frère et la lutte collective et solidaire des travailleurs. Ce premier long-métrage de la jeune réalisatrice Micaela Gonzalo montre déjà beaucoup de rigueur dans son scénario et de fluidité dans sa mise en scène tout en s’efforçant de coller à une réalité sociale et personnelle compliquée. Première mondiale.

Au bord d’une piscine sale près du village de La Ciénaga (littéralement : marécage), une famille est en vacances et a trop chaud. La mère, la cinquantaine décatie, boit. Le père se teint les cheveux et les enfants en font à leur guise avec leurs cousins. Une peinture atmosphérique et métaphorique de la bourgeoisie argentine et d’un pays plongé en plein marasme au début des années 2000.