"Mon frère jouait avec ses amis au bord de la rivière. Ils ont vu des hommes armés arriver. Ils se sont cachés, mais ils les ont attrapés. Ils ont tranché la tête de mon frère... À la tombée de la nuit, je suis allé le chercher avec ma mère. J’ai pris son corps sur mon épaule et ma mère a pris sa tête". Nous sommes dans les magnifiques montagnes verdoyantes de Colombie au XXIe siècle. En toute impunité, l’AUC, groupe paramilitaire, terrorise et assassine pour maintenir le pouvoir des grands propriétaires et des multinationales dans la région. Contée par une voix douce, mais ferme, l’horreur, surgie de l’investigation, contraste avec la beauté des images. Le film révèle ainsi l’abîme au bord duquel se trouve la société colombienne, et au-delà, l’humanité.

“Mi hermano jugaba con sus amigos a la orilla del río cuando vieron llegar unos hombres armados. Se escondieron pero los hombres los atraparon y cortaron la cabeza de mi hermano...Cuando cayó la noche fui a buscarlo junto a mi madre. Yo cargué su cuerpo en la espalda y mi padre tomó su cabeza”. Nos encontramos entre el magnífico verdor de las montañas de Colombia del siglo XXI. En completa impunidad, la AUC, grupo paramilitar, aterroriza y asesina para mantener el poder de los grandes propietarios y las multinacionales de la región. Narrado por una voz suave pero categórica, el horror surgido de la investigación contrasta con la belleza de las imágenes. El filme revela de esa forma el abismo al borde del que se encuentra la sociedad colombiana, y más allá, la humanidad.

Cela peut se lire en métaphore d’un film d’animation.
Un vieil homme porte difficilement, dans des lieux sauvages et arides des cages où il confine d’étranges oiseaux à tête blême d’enfant qui aimeraient lui échapper… Un monde de marionnettes animées loin des Disneys et autres jolies fées ; l’Inquiétante étrangeté fascine et conduit à y découvrir la métaphore d’affreux traitements subis par des jeunes, réels, eux.

Karen pleure dans un bus parce qu’elle vient de quitter son époux pour commencer une autre vie plus autonome. Ce n’est pas si simple car elle doit se confronter à la recherche désespérée d’un emploi et, très vite, à la précarité. Portrait tragicomique, pétri d’humanité, d’une femme fuyant la fatalité de sa condition d’épouse soumise pour se réapproprier sa propre destinée. Film présenté en première mondiale au festival de Berlin en 2011.

Dans un petit village isolé sur la côte pacifique de Colombie, arrive un citadin étrange et silencieux : Daniel. Il souhaite rencontrer Cerebro, le chef de la communauté afro-colombienne dans le but de trouver une embarcation qui lui permettra de quitter le pays. Pendant ce temps, un puissant propriétaire qui a l'intention de construire un hôtel rend la situation tendue dans la communauté. Le cinéaste s'éloigne des clichés de la Colombie violente, urbaine et narcotrafiquante, pour raconter une histoire de tensions dans une communauté à l'écart de l'histoire officielle du pays. Il ne s'agit pourtant pas d'un paradis puisque le seul soutien que Daniel reçoit, passe par des enfants monnayant leurs services. Cultivant l'art de la métaphore, le réalisateur dessine peu à peu les enjeux d'un conflit prêt à sourdre.

Laura et son père doivent rénover une maison isolée qui va être mise en vente. La nuit approchant, ils s’y installent pour dormir. Mais à l’étage supérieur, Laura entend un bruit inquiétant. Quel est le secret que cache cette maison ? Présenté à la Quinzaine des Réalisateurs à Cannes en 2010, ce film renouvelle le cinéma d'horreur en s’appuyant sur une histoire vraie qui s’est déroulée dans les années 1940 et sur la technique d'un unique plan-séquence.

Raúl, un paysan contraint au déplacement à cause de la violence en milieu rural, vit désormais à un carrefour de Bogotá. Épris de liberté et aliéné par la drogue, il s’entête à vouloir contrôler la durée du feu rouge pour que vendeurs ambulants, acrobates ou handicapés aient le temps de mendier. Les feux de signalisation sont, pour ces hommes, leur vie et leur tombe. Au milieu du délire et de la fantaisie, le désespoir se transforme en un hymne à l’anarchie.

Betina, la cinquantaine, redécouvre l’amour avec Internet et décide de quitter une vie réglée et monotone pour rencontrer son amant virtuel à l’autre bout du pays. Prix de la Jeunesse au Festival International de Courts-métrages de Clermont-Ferrand en 2011.

Benjamín, un vieux garçon entretenu par sa soeur aînée, passe son temps avec ses amis. Ceux-ci vont l’aider à rencontrer la jolie Natividad dont il est amoureux. Mais Natividad ne rêve que de quitter le village, loin de l’autorité étouffante de sa mère. Carlos Carrera entre dans le cinéma avec ce premier long-métrage, dont le succès public et critique ont fait du film une des plus encourageantes découvertes mexicaines des années 1990.

Jorge travaille à la Cinémathèque uruguayenne depuis 25 ans et vit encore chez ses parents. Plus qu’une passion, le cinéma est sa vie. Mais le jour où la Cinémathèque rencontre quelques difficultés financières remettant en cause son activité, Jorge reconsidère sa vie et ose entreprendre une curieuse aventure. Sur un scénario qu’il maîtrise bien pour avoir lui-même travaillé à la Cinémathèque uruguayenne, le cinéaste propose une réflexion réjouissante entre la réalité et la fiction, la vie intime et le cinéma. Le cinéma nourrit la vie parce que la vie l’a nourri et continue de le faire. Dans un beau Noir & Blanc, on assiste à la touchante transformation d’un homme sortant de son cocon pour voler de ses propres ailes.

Jorge trabaja en la Cinemateca uruguaya desde hace 25 años y aún vive con sus padres. Más que una pasión, el cine es su vida, sin embargo un día la Cinemateca sufre dificultades económicas y da término a su trabajo, incitándolo a reconsiderar su vida y a emprender una curiosa aventura. En un escenario que el realizador domina gracias a su propia experiencia como empleado de la cinemateca uruguaya, el cineasta propone una divertida reflexión entre la realidad y la ficción, la vida íntima y el cine. El cine alimenta la vida porque la vida lo ha alimentado y continua haciéndolo. En un bello blanco y negro, asistimos a la conmovedora transformación de un hombre saliendo del capullo para volar con sus propias alas.

Yuma est une jeune femme qui a décidé de s'éloigner des trafics et de la violence de son quartier en se consacrant à la boxe. Elle rencontre un jeune étudiant en journalisme dont elle ne tarde pas à tomber amoureuse. À travers l'histoire de La Yuma se dessine la métaphore d'une société nicaraguayenne qui pour s'affirmer doit lutter tout à la fois contre la misère, le machisme, la défaillance familiale.

Angelita est Salvadorienne et vit et travaille aux États-Unis. Chaque mois, elle envoie de l'argent pour aider sa famille restée au pays.

Ne partageant plus les jeux de sa sœur aînée devenue adolescente, Jorgelina part en vacances avec son père dans un ranch. Elle retrouve le jeune Mario, qui a peu de temps à lui consacrer, tant il est sollicité par les tâches du ranch. Une complicité les conduit à échanger leurs secrets. À partir du point de vue plein de fantaisie d’une fille qui découvre l’adolescence et ses mystères, le film raconte un été pas comme les autres, où les jeux de l’enfance se terminent et une identité sexuelle commence. Si l’intolérance du monde adulte s’affirme dans une vision binaire des genres, la réalisatrice montre dans sa chronique initiatique que l’enfance est la période où s’acquiert une sagesse, à cultiver par la suite.

Au Pérou, des femmes luttent contre les stérilisations forcées et réclament que soient reconnus les sévices dont les gouvernements de Fujimori leur ont infligés, à des fins autant malthusiennes que racistes.

Dans le milieu rural colombien, quatre enfants racontent leur paisible quotidien : jeux entre amis et amour des parents. Mais des hommes armés qui se font menaçants, mettant en péril ce bonheur simple et une enfance qui s’achève précocement. Animé et raconté à partir de dessins et de témoignages d'enfants de 8 à 13 ans, ce film porte aux oreilles des adultes la voix des enfants touchés par les violences armées. Voir aussi sur le même sujet Les Couleurs de la montagne.