Toutes ces formes courtes inventent et proposent un certain regard critique face aux contextes filmés, qui véhiculent un mouvement, tantôt protestataire, tantôt révolutionnaire. Des révoltes noires qui luttent contre le racisme et une police meurtrière, amorcées par A Noite das Garrafadas, et qui perdurent avec Avalancha, prédisant un déferlement solidaire en son titre. Un autre regard, poétique et non politique cette fois, quoique, est porté par le film Nostalgia para el lago, captant ainsi un court instant de la vie et de son chant, ou de son instrument avec Figura abstracta humana. Deux documentaires qui dévoilent des êtres solitaires, un état imposé et non pas un choix, certainement pas pour cet homme au sein de Compañía, qui se bat contre une réalité sociale. La réalité, elle, est parfois détournée au profit du récit, par le biais de la reconstruction sonore avec Los rayos de una tormenta. Pourtant, une vérité historique, visuelle, est fondée grâce aux archives et augmentée par la mise en abîme de la projection, à même les architectures du premier film cité, A Noite das Garrafadas, à même la nature et son ciel étoilé au coeur de Nostalgia para el lago. Le grain naturel ou artificiel rend compte de la matérialité, de la tactilité des images et de la proximité aux personnes filmées.
Miguel Huet

Les films de la compétition court-métrage documentaire :
A NOITE DAS GARRAFADAS de ELDER GOMES BARBOSA
NOSTALGIA PARA EL LAGO de ARTURO MACIEL
AVALANCHA de DANIEL CORTÉS
COMPAÑÍA de MARÍA SALAFRANCA
FIGURA ABSTRACTA HUMANA de GABRIELA CODALLO

Voir les films :
ABC - 16/03 | 15H50
ABC - 19/03 | 20H50

Los rayos de una tormenta
de Julio Hernández Cordón
Cinélatino ayant appris les accusations de violences conjugales portées à l'égard du réalisateur Julio Hermández Cordón, et en accord avec les valeurs portées par le festival, a décidé de retirer son film de la compétition court-métrage.

La Película 2024