Alors que Tania quitte sa ville natale, elle doit faire face à ce que signifiera son absence dans la recherche de son père disparu.

Ce film tourné avec très peu de moyens et en 17 jours se déroule entièrement sur le toit d’un immeuble de La Havane. C’est là que trois amis d'une vingtaine d'années se retrouvent quotidiennement. Dans l'ambiance de la réalité économique libérale, ils décident de créer une pizzeria sur le toit de l’immeuble. La bande originale qui allie musiques cubaines et européennes confiée à Magda Rosa Galbán et José Antonio Leyva, rythme le récit et les conversations.

Arami Ullón parle à la première personne. Il s’agit de ses doutes, du sentiment de culpabilité vis-à-vis de sa mère malade. Rentrer au Paraguay au chevet de sa mère l’amène à repenser les liens qui les attachent. Il lui faut revenir sur l’enfance et le devenir des sentiments. L’exil est au coeur de ce questionnement : les raisons du départ, la durée de l’éloignement, la nécessité d’un retour, temporaire ou durable. Sa mère, atteinte d’une maladie dégénérative, se bat pour conserver un minimum de mobilité et de lucidité. L’image, très belle, suit avec tendresse l’évolution des sentiments contradictoires, entre dans l’intime des personnes et de leurs relations affectives. Cette tranche de vie douloureuse et austère est transfigurée en un doux poème visuel. Un film dont les émotions risquent d’habiter longtemps spectateurs et spectatrices.

À Pompeya, quartier de Buenos Aires, le propriétaire du bar « El Chino », tombé sous le charme du tango, a fait vivre cette musique pendant plusieurs décennies. À sa mort, les chanteurs et chanteuses sexagénaires qui ont fréquenté ce lieu se dispersent. À la manière du Buena Vista Social Club de Wenders, le réalisateur les incite à répéter et à se produire à nouveau sur scène aux côtés de jeunes musiciens.

Jorge et Palermo vivent dans une usine du XIXe siècle désaffectée. Le jour, chacun vaque à ses occupations sans se préoccuper de l’autre. À la tombée de la nuit, dans une intimité retrouvée, surgissent les souvenirs de rêves frustrés et les projets de vie toujours plus lointains. Sublimé par une photo très soignée, El Vaticano met en scène la lutte pour le dépassement de soi, face à une société argentine qui préfère fermer les yeux sur la pauvreté.

Celeste García, 60 ans, guide touristique au Planétarium de La Havane mène une vie monotone qui se voit brusquement bouleversée lorsqu'elle est invitée à participer à un voyage intergalactique pour rejoindre la planète Gryok. Pour cela, elle va devoir se préparer physiquement et psychologiquement, se confrontant à un traumatisme secret. Dans cette comédie de science-fiction, Arturo Infante (1977) fait preuve d’un solide sens de l'absurde et via des situations surréalistes interroge l'émancipation de la femme dans la société cubaine actuelle.

Dans une contrée rurale d'Amérique Latine, l'armée impose son autorité par la destruction de toute manifestation de résistance. Un vieil homme soutient la résistance avec ses moyens : la musique et un violon. L'aventure esthétique novatrice des cinéastes mexicains sert à dénoncer ici, avec dignité et pudeur, sous la forme d'une parabole, l'exercice de la violence armée et de toute forme d'inhumanité.

Sur la côte, deux jeunes femmes font de l’auto-stop dans ce qui va devenir une nuit brûlante.

Une mère de famille s'occupe des différentes tâches ménagères de son appartement, entourée de nombreuses machines électriques.

Ema, jeune danseuse mariée à un chorégraphe de renom, est hantée par les conséquences d'une adoption qui a mal tourné. Elle décide de transformer sa vie. Après Jackie, Pablo Larraín retrouve le Chili et son acteur fétiche Gael García Bernal. Dans un mélodrame psychologique, il explore l’intime, autre versant de la radiographie politique de ses films précédents (No, etc.). Le film était programmé en compétition officielle au festival de Venise de 2019.