L’Île de Pâques est mondialement connue pour ses énigmatiques statues, les Moai, qui laissent paradoxalement dans l’ombre les populations de l’île, qui s'opposent depuis longtemps à la colonisation chilienne. Pendant douze ans (1997-2009), Lorenzo Moscia a suivi une famille insulaire qui tente avec son énergie, sa culture et sa fantaisie de sortir de la précarité assignée à son peuple : lutte familiale pour la survie quotidienne et lutte collective pour l'autonomie deviennent indissociables.

Prix du meilleur long-métrage au festival d'Amsterdam (IDFA), ce film est un essai tissé à partir de la correspondance audiovisuelle entre deux cinéastes cubaines établies en Galice et à Genève. Alors qu’elles tentent de reconstruire leur vie loin de Cuba, elles confessent leurs vulnérabilités et leurs désirs les plus intimes. Un dialogue sensible et créatif, souligné par une exploration de l’image et sa plasticité. Première française.

Dans la famille de Luzia, les filles travaillent aux champs et ne vont pas à l'école. Pourtant, celle-ci va tout faire pour déjouer les plans de son père et apprendre à lire.

« Tant de plaisir à monter lentement et tomber subitement de quinze mètres de hauteur, et avoir le souffle coupé ! À partir de quand arrive la vérité ? Jusqu'où va l'imagination ? J'aimerais me souvenir un peu plus. » Un film sur le souvenir émotionnel d'un moment d'enfance pour mieux interroger et éclairer l'âge adulte. Par le réalisateur du long-métrage O grão, en compétition à Toulouse en 2008.

Au fin fond de la campagne brésilienne, deux enfants. Un gamin des villes et un gamin des champs vont se rencontrer.

De cette émeute historique est née une prise de conscience du racisme bête et méchant du temps de l’esclavage, mais que reste-t-il de cette période dans les rues de Rio de Janeiro aujourd'hui ?

En 1965 a surgi à Cali « las agualulo » un type de rendez-vous social qui a profondément marqué la jeunesse des classes populaires passionnée par la musique antillaise. Trente ans plus tard, dans les années 1990, on retrouve cette influence dans la rumba à travers les témoignages d'un groupe de jeunes passionnés où « las agualulo » est devenu un véritable style de vie.

Dans la salle d’attente d’une clinique d’avortement clandestin, on attend le passage de la comète de Halley. Un court-métrage de la coréalisatrice des Bonnes manières.

Soudain, les luttes, les révolutions, la chute des dictatures n’avaient plus lieu en Amérique latine. Les révolutions de l’année 2012 se situaient au Moyen-Orient... en Égypte. Une année d’expressions, d’angoisses, de doutes, de confrontations. Chacun vient se placer dans son paysage, micro en main, face caméra. La pause pour dire la pose dans le mouvement. Dire la diversité de ses motivations, la poésie de ses attentes, la logique et l’irrationalité de ses comportements. Dans une atmosphère si complexe, le jeune réalisateur brésilien donne beaucoup à voir et à entendre. Une belle maîtrise du cadrage, de la lumière, du mouvement... Un travail vivant et poignant qui ne peut s’empêcher de nous faire traverser le Sinaï pour nous emmener voir aussi la tragédie syrienne, qui se joue à quelques centaines de kilomètres, plus silencieuse.

Un jeune homme d’une vingtaine d’années, Jacinto Medina, est le berger d’un troupeau de chèvres au nord du Mexique. Il rêve de nouveaux horizons par delà la frontière mexicano-étatsunienne. Un jour, un signe lui apparaît sous la forme d’un trousseau de clés provenant de l’Oregon : c’est la destination qu’il se choisit. Sur un scénario écrit par le réalisateur et son acteur principal, Gabino Rodríguez, avec une équipe réduite au minimum lors du tournage (l’ingénieur du son, le chef opérateur/réalisateur et l’acteur principal), le film a été conçu au fil d’un voyage et des rencontres d'acteurs non professionnels qui allaient ajouter leur propre personnage à l’histoire. Un road-movie conduit par un personnage attachant dont la force est de croire à ses rêves.

Un joven veinteañero, Jacinto Medina, es el pastor de un rebaño de cabras en el norte de México que sueña con nuevos horizontes más allá de la frontera méxico-norteamericana. Un día le aparece un signo con la forma de un manojo de llaves provenientes de Oregón, la ciudad donde finalmente elegirá trasladarse. Con un guión escrito por el realizador junto a su actor principal, Gabino Rodriguez, junto a un equipo reducido al mínimo durante el rodaje (ingeniero en sonido, camarógrafo/realizador y actor principal), el film fue concebido a lo largo de un viaje y sus encuentros con actores no profesionales que incorporarán sus propios personajes a la historia. Una “road movie” guiada por un personaje atrayente cuya fuerza radica en creer firmemente en sus sueños.
 

L’escalier du phare monte et tourne, il domine un cimetière d’épaves marines, des hommes qui détruisent ce que d’autres hommes ont construit, tons bistres ou sépia, poussière, brumes, pas de végétation, ou quelques goémons perdus là, sur du métal rouillé. La caméra circule au milieu des hommes et des choses en pêchant ça et là, dans les espaces clos, une conversation sur les ovnis, mais l’ovni, c’est ce film.