Légalisation, pourquoi et comment ont-ils fait ?

Qu’est-il advenu des Petites Chaperonnes Rouges après tant de siècles d’oppression patriarcale ? C’est autour de la confection d’un manteau rouge que trois générations de femmes, la réalisatrice, sa grand-mère et ses deux nièces, décousent leurs souvenirs et cousent leur devenir. Sous couvert de film familial, cette oeuvre questionne l’égalité salariale, les violences domestiques, l’avortement et les conditions des femmes en général. Première européenne.

Sosa travaille pour une compagnie d’avocats sans scrupule qui s’enrichit en escroquant les compagnies d’assurance de victimes de la route. Il croise sur sa route Lujan, infirmière urgentiste, qui supporte tant bien que mal la violence environnante. Pablo Trapero (Leonera) signe un film noir percutant avec un Ricardo Darín au mieux de sa forme !

À Tucumán au milieu des grandes entreprises sucrières au temps de la dictature. Il faut fuir, Carlos a peur et tout vibre et tout tremble mais la montagne est là. Belle animation.

Tourné à l’intérieur de trois prisons de République Dominicaine avec la participation active des détenus et de l’encadrement, Carpinteros nous plonge de manière très réaliste dans la vie pénitentiaire avec ses trafics, ses rapports de force, ses petits arrangements. En particulier les hommes et les femmes dont les quartiers sont voisins communiquent grâce à un étonnant langage de signes… ce qui facilite les rapprochements amoureux et engendre des rivalités. Quelques acteurs professionnels s’intègrent parfaitement à cet univers carcéral que la caméra révèle avec une vivacité inventive. Ce film, parfaitement rythmé, navigue avec beaucoup de naturel dans ces milieux clos y retrouvant les forces et les faiblesses de la nature humaine.

Ils y sont nés et restés ; ils y ont immigré et l'ont aimé ; ils en sont partis ou repartis. Leurs vidéos épistolaires dépeignent depuis le Brésil, le Portugal et le pays lui-même, un Angola inconnu hors des guerres coloniales et civiles à peine éteintes. L'assise du quotidien répond sobrement à la nostalgie des exilés.

Roshell Terranova est la propriétaire du Club Roshell, un centre culturel travesti qui offre chaque semaine des Ateliers de Personnalité pour les hommes qui veulent explorer les limites du genre et l’art du travestissement. Dans son deuxième film généré par l’expérience de son film antérieur, Naomi Campbel (2013), la réalisatrice explore les interstices de la sexualité, mais aussi ceux de la fiction et du documentaire.

Suite à une coupure de courant, Diego, une célébrité locale, cherche un café pour un rendez-vous Skype avec un réalisateur américain de renom qui pourrait faire décoller sa carrière d'acteur.

Castro, qui dort dans les armoires, est poussé par sa petite amie à trouver du travail même s'il ne peut s'adapter à la société. Il est sans cesse poursuivi par un groupe de «détectives » engagés par l'ex de Castro. Le film est une incessante course-poursuite dans les rues de Buenos Aires où le suivi ignore qu'il a des suiveurs. Parce que le cinéma est mouvement, ce film touche à son essence.

À la gare centrale de Rio, Dora, une institutrice à la retraite, travaille comme écrivain public. Amère et cynique, elle ne s'intéresse pas aux personnes dont elle écrit les lettres. Jusqu'au jour où un petit garçon, seul dans la grande ville, lui demande son aide. Ours d'Or à Berlin en 1998, c'est le film de la consécration à la fois pour Salles et son chef opérateur Carvalho, autour de cette histoire émouvante et pleine d'humanité.

La tranquillité d’un village touristique de Patagonie au pied du mont Bayo est bouleversée lorsque la matriarche d’une grande famille tente de se suicider. La famille se retrouve à son chevet face à ses secrets et petits mensonges. Après Amorosa Soledad, la réalisatrice met en scène des conflits familiaux, sous le mode de la tragicomédie. De savoureux dialogues servis par l’excellente interprétation de la crème des acteurs argentins.