Sans doute l’un des premiers « mockumentary » à tendance anarchiste de l’histoire du cinéma, dans lequel Ospina et Mayolo livrent leur critique cinglante de la « porno-misère » et du « nouveau cinéma latino-américain ».

Combinant réalité et fiction, le film suit Alén dans la ville de Cali. Sous l’influence d’Óscar Ruiz Navia qui signe la photographie, le film comme le personnage désobéit aux normes pour trouver sa propre musicalité.

Premier des deux films d’Andrés Caicedo. OEuvre fragmentaire (restée inachevée en raison des désaccords entre les réalisateurs) et teintée d’innocence, elle a été montée par Luis Ospina dans les années 1990. L’histoire ordinaire d’un amour entre deux jeunes de la bourgeoisie qu’un personnage issu d’une classe populaire va menacer.

Parabole anarchiste, transgressive et pleine d’humour sur la rébellion d’une employée domestique qui refuse de jouer le jeu. Le Ministère de la communication avait refusé à deux reprises le label de qualité à ce film qui a finalement obtenu le premier prix du court-métrage Colcultura (Institut colombien de la Culture).

Expérience en noir et blanc, onirique et envoûtant, poème visuel et mélancolique, cette libre adaptation de l’ouvrage éponyme d’Andrés Caicedo cherche à plonger le spectateur dans l’intensité et la pulsation des contes qui composent le livre de Caicedo, l’énergie vitale et contemporaine de l’adolescence qui les traverse.

La diffusion par les journalistes des images du corps du guérillero colombien Raúl Reyes retrouvé en Équateur est le déclencheur d’une série de questions et de réflexions autour de la couverture médiatique de la guerre. Grâce à un savant montage d’images de télévision et d’une voix off, ce film propose à partir de la situation en Colombie une réflexion universelle sur le discours médiatique de la guerre qui inonde quotidiennement nos écrans.

Une invitation à entrer dans la vie de la place centrale de Cali à partir des titres de journaux en vente. On rencontre les habitants de la rue, des cafés, des commerces, des gens qui ont tous un regard lucide sur le monde à partager.

Teinté d’un érotisme diffus, le film nous fait partager l’après-midi de quatre adolescents qui sèchent l’école. Dans un cadre luxuriant, ils se provoquent, se cherchent et testent leurs limites.

Eskwe erre dans les couloirs du bordel où travaille sa mère, La India. On découvre le quotidien du lieu et de ces femmes à travers le regard de cette petite fille indigène qui essaie de trouver sa place. Le film a une forte dimension sociale et dramatique mais la caméra et le récit ne cèdent pas au pathos.

Valeria arrive chez sa tante dans une grande ville et commence à travailler en prenant soin d'un petit enfant. Le seul souvenir qu'elle conserve de son foyer sont des graines que sa mère a offertes à sa tante. Valeria est enceinte et sa famille ne veut pas qu'on le sache. Dès lors, la jeune fille passe ses journées à attendre que fleurissent les graines plantées à sa fenêtre.

« Tous les soirs de Noël en Colombie, nous étions en famille une trentaine à danser jusqu’au lendemain. Mais le jour est arrivé où la crise économique a frappé la classe moyenne et l’a fait exploser. En quelques années, vingt-cinq membres de ma famille sont partis vivre à l’étranger. Ruinés et isolés, ceux qui restent doivent se battre pour continuer à vivre dans un pays où la famille est le socle de la société. » Maria Isabel Ospina

Structuré comme un livre avec prologue, épilogue et neuf chapitres, le film de Luis Ospina documente la vie, les oeuvres et les multiples centres d’intérêt de l’écrivain colombien Fernando Vallejo, devenu célèbre grâce à son roman La Vierge des tueurs et son adaptation au cinéma par Barbet Schroeder. L’approche intimiste d’Ospina et son empathie laissent apparaître un homme blessé et sensible qui s’exprime par diatribes et autres provocations pour mieux masquer sa nostalgie et sa douleur.

Une religieuse, prise de remords, décide de se confesser et de révéler le secret sur la façon dont son couvent avait réussi à récupérer le soutien des fidèles à l’église. Une comédie irrévérencieuse !