En 2019, une guerre entre la police et les trafiquants de drogue domine Contagem, au Brésil, où vit João Evangelista. Le film 2019 révèle trois destins possibles pour João à partir du moment où il choisit de rester ou de fuir. La première histoire, «Sentinel». João Evangelista reste à Contagem et travaille en tant que sentinelle pour le trafic de drogue. Dans la deuxième histoire, «Guerrier de la mer», il prend la fuite à Santos. Il traîne au «Bar Esperança», un lieu où se retrouve la pire racaille locale. Quand quelqu'un demande quand il va changer ses habitudes, la réponse est «demain». Dans «Polignano Amare», la dernière histoire, João s'est enfui à São Paulo. Son frère le poursuit et ne le laisse pas tranquille. Un jour, João voit son frère lynché et envoyé en prison. 2019 est une allégorie du Brésil contemporain, un pays marqué par la violence continue envers les marginalisés.
Paulinha (17 ans) est une fille solitaire qui s’ennuie dans un quartier périphérique de Belo Horizonte. Ce que Paulinha désire le plus en ce moment c’est brancher Gabi (18 ans), la plus jolie fille du quartier, dont elle est amoureuse depuis le collège.Pendant une bagarre dans un snack dans lequel un étranger assure ses arrières, Paulinha rencontre Michele (19 ans), une intelligente lesbienne, cool et tatouée, ancienne trafiquante en fuite. Un fort phénomène d’identification, ajouté à la solitude qui les entoure, fait naître immédiatement une amitié entre elles deux. Gabi veut aller en excursion à Rio de Janeiro, excursion qu’elle a appelée Bate e volta Copacabana. Le voyage dure moins de vingt-quatre heures et effectué de manière improvisée par des personnes de la périphérie. La passion pour Gabi, ajoutée au désir de connaître la mer, pousse Paulinha à convaincre Michele à commettre un léger crime dans le but de prélever des fonds pour payer le voyage avec la fille à Rio.
Dans le pays le plus dangereux du monde pour les défenseurs de l'environnement, Milton Benítez, le journaliste tenace hondurien, suit la piste des indices qu'il a notés lors de sa rencontre avec Berta le jour avant son assassinat. Aidé par Almudena Bernabeu, la célèbre avocate internationale, il remet le puzzle en place. Ce qu'ils trouvent, c'est un complot impliquant des sociétés et des fonctionnaires, qui marque un schéma mortel. Le film réunit les morceaux de fichiers non édités, des témoins sans méfiance et une enquête sur les contrats louches que Berta avait dénoncés
Carmen est un esprit libre enfermé dans un monde de manipulation et de mensonges. Derrière sa tendresse se cache la fureur d’un océan. Tel un oiseau rare enfermé dans une cage dorée, elle cherche un moyen d’en sortir au travers de chaque rencontre qu’elle fait et que nous suivons durant ces douze heures : un homme de pouvoir avec qui elle entretient une affaire, un docteur qui la garde constamment anesthésiée, une femme insensée qui refuse d’ouvrir les yeux, un jeune garçon qui comme elle se sent étouffé et la personne qu’elle voit dans le miroir, mais qu’elle ne reconnaît plus.
Deep True suit le parcours d'un collectif d'art de Grajaú, un quartier à l'extrême sud de la ville de São Paulo, qui favorise les talents de ce qu'on appelle "Cultura da Quebrada". Après cinq ans de parcours différents, ils décident qu'il est urgent de résister aux vagues conservatrices grandissantes qui envahissent le monde. Ils ont l'idée d'une expérience sans précédent: le premier long-métrage de coproduction entièrement en ligne réalisé par des collectifs de zones de conflit qui ont pour thème commun l'organisation d'un défilé de mode. Après d'intenses débats et grâce aux documents qu'ils ont trouvés sur le web, ils ont élu la Palestine et la République démocratique du Congo comme territoires partenaires, pour leur présence dans les grandes luttes planétaires de notre époque. Ce n'est que le début, maintenant ils se trouvent face au défi de la langue et d'autres situations inattendues auxquelles ils devront trouver des solutions.
Entre sites industriels décadents, fusillades et corps décapités, des danseurs appelés Soldats de la Vierge (Matachines) dédient leurs performances à Dieu et à sa promesse éternelle d'abondance. Celso est l'un des leurs. Il danse la cumbia et joue de l'accordéon. Il comprend qu'il n'y a pas d'avenir mais rêve d'être un musicien. Une nuit, au bord de la mort, sans rien d'autre à offrir, Celso vend son âme au diable : un tueur à gages qui aime la cumbia. Ainsi, scellant le pacte de sang, tant que Celso sera vivant, il sera musicien mais chacune de ses mélodies fera naître l'horreur à ses côtés. Il est vivant, mais de ce privilège, un insatiable pouvoir va naître au fond de lui tout en ayant la peur de le perdre. Celso chante la douleur et la trahison. L'horreur est sa sentence. Pendant ce temps, la cumbia semble puissante dans le quartier et tout le monde rit désespérément. À la fin, Celso, Dieu et le Diable dansent.
Lors de l’année 1973, les qualifications pour la Coupe du Monde en Allemagne de 1974 sont en cours. Au Chili, l’instabilité politique plane sur le gouvernement de Salvador Allende. L’équipe nationale se réunit dans le stade national. Pour se qualifier pour la Coupe du Monde en Allemagne de 1974, ils s’envolent vers Moscou pour jouer contre l’URSS un match clé. Le match a lieu le 11 Septembre 1973, jour du coup d’État de Pinochet. Ainsi commence leur voyage où politique et football se confondent, un voyage qui s’achève au Chili un mois plus tard, quand les mêmes joueurs vont jouer un match fantôme, sans équipe adverse.
En Colombie, deux photographes de guerre, Damien et Christian, l'un gauchiste français, l'autre, un colombien de droite, s’efforcent de se remettre d'un trouble de stress post-traumatique (TSPT) et d'angoisses liées à la guerre après l'avoir couverte pendant 15 ans. Mais, alors qu'ils tentent de trouver une nouvelle raison d'être, la violence les rattrape, les censure, les persécute et menace de mort... Le cas de Damien s'aggrave à l'expiration de son visa, qui l'oblige à rentrer temporairement à Paris. Pendant ce temps, Christian lutte contre des pensées suicidaires et contre les souvenirs destructeurs de la guerre. Les choses sont difficiles pour ces deux amis. Le film est un portrait direct sur l'une des profession les plus dangereuses et oubliée en Colombie : photographe de guerre.
Au Chili, depuis octobre 2019, les combattant·e·s de la première ligne des manifestations se battent pour défendre leur terre, leurs ressources et leur dignité. Frondes, boucliers, lasers… Ils repoussent l’armée et la police qui, une fois de plus dans l’Histoire, tuent, violent, torturent et mutilent en toute impunité. Juan Saravia, petit vendeur de sandwiches, les combat lui aussi. À la tête de la Comisión Funa, il traque un par un les assassin·e·s d’hier et d’aujourd’hui qui tentent de disparaître pour fuir la justice. Il conduit la foule devant l’antre de ces monstres pour révéler leur identité et leurs crimes au monde entier. Parmi eux, Juan cherche l’assassin de son père. Cadre au Parti communiste, son père aurait collaboré avant de mourir sous la torture en 1982. Juan voudrait laver son image et affronter ce·lles·ux qui ont traité en paria toute sa famille au nom du dogme. Pour Juan, les monstres sont partout…
Julgamento sob suspeita raconte la profonde crise de la démocratie qui sévit au Brésil depuis le début de l'enquête criminelle connue sous le nom de «Lavajato». Répartie sur l'Amérique latine, cette opération anti-corruption est responsable de la chute de l'économie brésilienne et de l'élection du politicien d'extrême droite Bolsonaro. Le film suit le travail de trois journalistes du journal El País. En partenariat avec The Intercept, ils publient une série de rapports basés sur les messages privés échangés entre les procureurs et le juge à la tête de l'opération, Sergio Moro. Ces messages divulgués ont dévoilé les coulisses de l'opération, révélant les relations libres entre les partis et leur agenda politique caché. Un cas clair de «guerre juridique», l'opération a causé la ruine des entreprises de construction et la condamnation du président Lula, considérée comme une erreur judiciaire
1970. Elsa (17 ans) travaille pour la famille Zurita comme employée de maison. Graciela (17 ans), la fille aînée, est sa meilleure amie. Toutes deux rêvent d'un avenir ensemble loin de ce village qui les étouffe. Mais lorsque tout le monde dort et qu'Elsa est seule, Don Zurita (48 ans), le père, entre dans sa chambre et la viole. Une nuit, Alonso (15 ans), le plus jeune des fils, est témoin des actes abominables de son père et dès qu’il en a l'occasion, il abuse d’elle à son tour. Elsa tombe enceinte et bien qu'elle essaie de le cacher, Graciela s'en rend compte. Ensemble, elles décident de chercher quelqu'un qui pourrait mettre fin à la grossesse. Graciela s'inscrit alors à l'élection de la reine des étudiants dans le but d'utiliser l’argent du prix pour payer l'opération. Doña Zurita (48 ans), la mère, découvre leurs projets et, se faisant passer pour une alliée, fera tout pour empêcher l'avortement et ainsi garder le bébé.
Lorsque la mère de Simón (15ans) et de Federico (17ans) emménage pour vivre avec son nouveau compagnon, les deux frères vivent un bouleversement de leur vie sociale. Dans leur nouvelle école, ils rencontrent la belle Laura, dont Simon tombe immédiatement amoureux. Mais son frère parvient à la conquérir en premier et couche avec elle lors d'une fête. Quelques minutes plus tard, Federico meurt inexplicablement après être tombé du balcon de l'appartement. Alors que sa mère souffre de la perte de Federico et est tiraillée face à l'incapacité de découvrir la vérité, Simon se met à se comporter comme son frère décédé. Il semble même trouver refuge chez Laura, avec qui il commence à sortir.
Selon une légende née dans le nord du Brésil, l'anti-héros Macunaíma, protecteur de sa tribu, est une sorte de dieu inadapté, doté du pouvoir de transformer son corps et son visage, qui peuvent devenir blancs, noirs, indigènes, homme ou femme, à sa guise. Le film propose une réinterprétation du 21e siècle du livre éponyme d'avant-garde des années 1920, une métaphore de la culture de métissage brésilienne et de ses dilemmes - mélangeant les mythes amazoniens indigènes avec une vision critique de la réalité du pays d'aujourd'hui. Le film suit la vie de Macunaíma depuis son enfance jusqu'à sa mort, montrant comment les conflits d'aujourd'hui entre les groupes indigènes d'Amazonie avec les grandes sociétés minières du Brésil et d'Europe sont au centre des crises écologiques et culturelles que nous aurons à affronter au Brésil demain. Macunaíma, l'anti-héros de son peuple, est l'incarnation magique de l'esprit de transformation et de créativité de la culture brésilienne.
Quand la démence commence à progresser, Lucia, une femme transgenre atteinte d’Alzheimer dans une maison de retraite transphobe, se retrouve mentalement renvoyée à l’époque qui précédait sa transition. Les complexités de l’identité de genre refont surface, sa perception de soi devient un champ de bataille émotionnel qu’elle devra défendre et faire respecter.
Tout commence par un gosse qui a toujours été un fauteur de troubles: un futur escroc, escroquant des victimes sans méfiance avec un terrain de golf imaginaire qu'il est sur le point de construire. Il implique ensuite le protagoniste principal de cette histoire - un Mexicain qui se rend à Barcelone avec sa petite amie pour étudier la littérature - dans de gros ennuis : une petite affaire de drogue qui transforme sa visite de la ville en une aventure troublante, qui, si je vous la décrivais , vous ne croiriez probablement pas de toute façon...
J’accompagne trois femmes brésiliennes qui ont deux points communs : la prostitution comme source de revenus et le fait d’être mère. Elles sont issues de différents milieux, se prostituent de différentes manières, ont des enfants qu’elles n’éduquent pas forcément de manière exemplaire, avec des difficultés, ce qui ne fait pas nécessairement d'elles des victimes. Sans romantisme je filme ces trois foyers en mettant l’accent sur les relations avec les personnages secondaires, compagnons, grand-mères, amies, qui ensemble forment des clans, aux antipodes de l’image de la famille traditionnelle chrétienne et patriarcale si fortement défendue par le gouvernement brésilien actuel. Je peins des portraits réalistes de ces familles commandées par des femmes fortes de leurs expériences au sein d’une société hypocrite et machiste et qui en conciliant des rôles sociaux qui peuvent sembler incompatibles nous donnent à penser.
Toute l’histoire se déroule au bord d’une rivière, loin de la civilisation. Walter attrape des truites pour se nourrir avec sa boîte de conserve, une cuillère et sa ligne. Yesi gagne sa vie en nettoyant les vêtements des voisins. Leur histoire d’amour est soudaine, franche dans son innocente violence. Ils volent du matériel de construction à leurs voisins et construisent une petite cahute en face de celle de Grerio, où ils s’étaient rencontrés. Progressivement, l’abjecte pauvreté transforme leur idylle en routine oppressante. L’été amène avec lui d’autres tentations. Greta, une routarde au look punk, plante sa tente de l’autre côté de la rivière. Blonde, attirante et libérée, elle bouleverse Walter et Yesi par sa simple présence. Walter est attiré par elle, et Yesi est jalouse. Greta voit en Yesi le prototype de la femme soumise et devient obsédée par l’idée de la libérer quoi qu’il arrive. Malentendus, violence et sexualité conduisent à des manifestations d’amour inattendues.
Dans le quartier artistique de San Blas à Cusco, vit une enfant artiste nommée Valentina, la plus jeune d'une famille d'artisans. Valentina est vivante et forte, elle est amoureuse du monde qui l'entoure. Elle aime regarder les vieilles peintures de l'église locale où elle aide les prêtres à accomplir leur mission. L’après-midi elle va à l’école et le soir elle participe à l’organisation de chacune des célébrations religieuses syncrétiques de la ville. Valentina a hérité du talent artistique de son grand-père et son rêve est de devenir comme lui. Néanmoins, Valentina a une étrange maladie qui lui provoque des crises constantes d’épilepsie, or les médecins de Cusco ne savent pas comment la soigner.
Quand Josue, petit homme de main d’un cartel, est tué, il laisse derrière lui Sujo, son fils bien-aimé de 5 ans. Sujo grandira avec sa tante, au milieu des difficultés et dans la menace constante du cartel. Lorsque le destin de son père semble le rattraper, Sujo s’échappera dans la ville, laissant son enfance derrière lui. Il ne le saura jamais, mais il réalisera le souhait de son père en le nommant d'après la plus belle chose qu'il ait jamais vue dans la misère de sa propre enfance : un cheval, noir et pur, appelé Sujo.
C’est l’automne, la brume couvre une maison en brique sur une colline. Un mariage entre un jeune couple haïtien est sur le point de commencer. Les personnes présentes à la fête de mariage sont clairsemées. Certains agriculteurs chiliens observent les événements de l'extérieur sans participer alors que le soleil se couche dans la vallée. Lentement et timidement, ils rejoignent la fête. La nuit tombe. Le cadavre du jeune marié est retrouvé. Personne n'a rien vu. Très vite, nous nous retrouvons dans chaque domicile des témoins de la fête. Chacun a une version différente. Personne n’a rien vu. C'est le printemps et le crime semble avoir été oublié. José, l'un des témoins du mariage et du crime, attend son premier enfant. Le bébé est né, mais quelque chose d'étrange se produit. José refuse de le revoir, personne ne leur rend visite. Après un certain temps, José annonce aux habitants de la ville que le bébé est décédé. La ville commence à spéculer.
Il n'a fallu qu'un coup du sort pour que la fille que j'étais ne se présente pas à cette rencontre avec la guerre. D'autres filles s'y sont rendues et ont fini par rejoindre la guérilla. Cette histoire réapparaît après toutes ces années et, maintenant, je la poursuis inévitablement. En 2016, j'ai découvert qu'après la signature du traité de paix avec le gouvernement colombien, des 8000 membres de la guérilla, 3500 étaient des femmes. Je me suis dit: «une de ces femmes de la guérilla aurait pu être moi.» Des mois plus tard, je me suis retrouvée profondément immergée dans la jungle, à la recherche de ces femmes dont le destin était, en effet, de rejoindre la guérilla. J'y ai vécu avec beaucoup de femmes guérilleras. En 2017, ces femmes rendent leurs armes et réintègrent la vie civile. Elles se mettent à chercher leurs familles et leurs enfants. Le plus difficile est de savoir que la société civile ne veut pas accepter ces ex-combattantes.
Ichi, le plus âgé de deux frères, est membre de la mafia japonaise des Yakuzas. Il a été envoyé au Mexique pour lancer un commerce de trafic humain, en association avec la mafia mexicaine. Ichi disparaît sans laisser de trace et est laissé pour mort. Son jeune frère –qui ne fait pas partie de la mafia- décide alors de partir à Tijuana où Ichi a été vu pour la dernière fois.
C’est dans la banlieue sombre de São Paulo que Mateus (12 ans) et João Lucas (15 ans) assistent au meurtre de leurs parents par un garçon inconnu. Après l'acte traumatisant, les deux frères devenus MT et JL s'installent dans une voiture abandonnée où ils dorment, rêvent d'anciennes passions et d'une famille impossible. Les choses commencent à changer lorsque Dalyla (15 ans), le premier amour de JL, réapparaît après un accident de bateau. Celle-ci entraîne JL dans le réseau de piratage de cartes de crédit dans lequel elle est impliquée. Parallèlement, MT trouve chez une femme d'âge mûr, Irène, un mirage de sa mère décédée. La femme, également hantée par la mort d'un fils, transmet au garçon toute l'affection qu'elle a gardée en elle. Lorsque JL et Dalyla fuient la police après avoir été découverts, MT emménage avec Irene. Cependant, comme le Yin et le Yang, les frères ne peuvent pas survivre séparément comme si leurs vies dépendaient du même acte tragique qui a détruit leur famille.