Dans son documentaire, Marcia Tambutti Allende souhaite rompre le silence entretenu autour du passé tragique de sa famille. Trente-cinq ans après le coup d’État qui a renversé son grand-père, Salvador Allende, premier président socialiste élu démocratiquement, elle estime qu’il est temps de retrouver les souvenirs familiaux et les images de leur vie quotidienne qui leur ont été arrachés. Un passé intime qui lui est inconnu, enterré sous la transcendance politique d’Allende, l’exil et la douleur familiale..

Les enjeux de l'amour en prison. Des détenues mexicaines racontent leurs relations amoureuses à travers une magnifique animation.

La narco-guerre : un désastre humain. Récits, analyses.

Dans la colonia Guerrero à Mexico, « El Negus », « el Chale », « el Sapo » et « la Chata », quatre indéfectibles amis, se retrouvent régulièrement et s’occupent comme ils peuvent. Peu à peu, ils en viennent à imaginer le casse d’un multiplexe cinématographique. Dans un quartier où les forces de l’ordre sont corrompues et où la responsabilité parentale fait défaut, la réalisatrice témoigne d’une jeunesse sans perspective, dans un quartier abandonné par les politiques locales. Le cinéma, lieu de fuite momentanée et rêve d’un ailleurs, devient alors tout un symbole pour ces quatre jeunes gens dont la force est leur amitié. Une interprétation très juste avec un Gabino Rodríguez figure de proue d’une nouvelle génération d’acteurs talentueux.

En la colonia Guerrero, en México, "el Negus", "el Chale", el "Sapo" y "el Chata" son cuatro amigos incondicionales que se ven con frecuencia y sobreviven como pueden. Poco a poco comienzan a tramar el asalto a una multisala de cine. En un barrio donde las fuerzas del orden son corruptas y la responsabilidad de los padres es nula, la realizadora da testimonio de una juventud sin futuro en un barrio abandonado por las políticas locales. El cine, único lugar de fuga y realización de sueños, se vuelve todo un símbolo para estos cuatros jóvenes cuya fuerza radica en la amistad. Una interpretación justa con un Gabino Rodriguez como figura prometedora de la nueva generación de talentos mexicanos.

Une lumière bleue mystérieuse envahit la vie de la jeune et timide Lila. Elle est attirée par des mondes fantasmagoriques

Une plongée intime et poignante dans un hôtel à la frontière Mexique-États-Unis où transitent des migrants, exposant leurs portraits, conditions de vie et trajectoires.

Ce troisième long-métrage de la Costaricienne Paz Fábrega suit Julia, une adolescente qui veut mettre un terme à une grossesse accidentelle. À l’occasion d’une rencontre fortuite, elle sera accompagnée et aidée par Luisa, une architecte de 40 ans qui anime aussi des ateliers de création pour les enfants. Cette dernière sera tour à tour, la conseillère, l’amie, la figure maternelle, pleine d’empathie qui s’investit pleinement dans cette mission, une position et un rôle ambigus dans lesquels elle pourrait se complaire. Toutes deux semblent se compléter, comme si chacune d’elles avait quelque chose dont l’autre a besoin. Les gros plans sur les visages des deux protagonistes reflètent leurs émotions dans ce récit intime, tout en délicatesse. Première française.

En septembre 2014 au Mexique, 43 étudiants disparaissent. Le film revient sur l’événement et montre le courage des survivants, des familles, leur détresse et leur volonté de briser l’impunité. La reconstitution des faits est très puissante et la générosité des personnes qui témoignent est impressionnante. Beau film de lutte qui dresse un émouvant portrait de ces Mexicains dignes et aimants, victimes non résignées d’un pouvoir corrompu allié au narcotrafic.

Blanca, agent de police idéaliste, débarque à Ciudad Juárez, ville frontière des États-Unis, où se multiplient les découvertes macabres de corps de femmes. La plupart de ces victimes sont des ouvrières des maquiladoras. Témoignant d’une catastrophe humaine devenue quotidienne depuis vingt ans, Carrera met en avant les travers d’une société dominée par la misogynie, la corruption généralisée et le crime organisé en arrière-cour de la mondialisation.

Confidences à trois voix dans un établissement de bains publics. Au milieu des buées se révèlent des personnalités : l’employé de toujours, une balayeuse de rues et une mère de famille, toutes deux clientes de longue date. Peu à peu, les protagonistes dessinent leur monde que le milieu vaporeux rend assez fantomatique, mais qui se précise, comme les gouttes qui se concentrent et finissent par trouver la force de couler. La caméra délicate nous promène le long des corps abandonnés, odalisques de tous âges et de tous sexes, dans une sorte d’égalité heureuse où ce qui règne dans la rue, différences d’âge, de fortune, de genre… est aboli. Les rêves perdus, les coups tordus de la vie sont effacés par les volutes moites et les massages. Les bains deviennent le centre d'une intimité joyeuse et pure, seul endroit où règne le plaisir de se sentir vivant.

Marcos, impliqué avec sa femme dans un enlèvement d'enfant, est le chauffeur personnel d'un général et à l'occasion de la fille de celui-ci, Ana. Entre elle et Marcos une relation se relation se noue qui lui donne l'occasion d'exprimer sa culpabilité. Reygadas confirme la maîtrise de Japón et fait face à la violence extatique d'un milieu urbain monstrueux.