A Tiny message to Infinity est un essai documentaire qui plonge au cœur du besoin profond de l’humain de communiquer, de s’identifier et de se définir lui-même. Dans ce cas, au travers des messages – officiels et officieux – que l’humanité a envoyés vers l’espace. Cet ensemble de communications, fait de matière, d’images et de sons constitue l’un des portraits collectifs les plus complets que l’humanité ait jamais créé, et au travers desquels nous tenterons d’expliquer, une fois encore, qui nous sommes. Et, avec eux, nous pourrions également faire grandir l’espoir que la vie puisse continuer sur d’autres mondes, au vu de la détérioration dramatique de notre planète mère : la Terre.

A San Jose, dans un futur proche, une partie de la population vivra dans des communautés fortifiées, engagera des nounous de sécurité armées et entraînera leurs enfants dans des stands de tir pour enfants. Une grand-mère de 65 ans se blesse à la main en essayant de briser la vitre de la voiture dans laquelle elle a enfermé par erreur sa petite-fille. Cette seule erreur fera que la mère de l'enfant, qui fait partie de la génération qui vit dans la peur, sentira que sa mère est trop vieille et est incapable de s'occuper de son enfant. Il lui sera interdit de voir sa petite-fille, ce qui déclenchera une série d'événements malheureux qui l'amèneront à faire des choses qu'elle n'aurait jamais cru pouvoir faire. Ces choses ne seront pas forcément réussies, mais ce sera sa façon personnelle de leur montrer l'amour qu'elle porte à sa petite-fille.

Un corbillard circule dans les rues de Medellín, pendant qu’un jeune réalisateur conte l’histoire de son passé dans une ville violente et conservatrice. Il se remémore la pré-production de son premier film, un film de série B avec des vampires. La jeune scène queer de Medellín est choisie pour le film, mais le protagoniste principal meurt d’une overdose d’héroïne à l’âge de 21 ans, comme de nombreux amis du réalisateur. Anhell69 explore les rêves, doutes, et peurs d’une génération annihilée, et les difficultés pour continuer à faire du cinéma.

A la fin du 17e siècle, au cœur de l’Amazonie, un colon portugais se lance à la recherche d’or pour redorer le blason familial. Jonas, un jeune indigène avec des origines européennes, rêve de continuer la quête d’or initiée par ses ancêtres. Tiraillé entre ses deux origines, il devra tôt ou tard se confronter à son passé pour comprendre ses réelles motivations dans cette quête et découvrir qui il est vraiment.

Une immobilité silencieuse règne lorsque les machines s'arrêtent dans les immenses champs de plantations de monoculture de soja. Helena (6 ans) vit avec ses parents, qui travaillent dans une grande ferme de soja dans le sud du Brésil. Elle est atteinte de somnambulisme et depuis que sa mère est atteint d’un cancer, elle rend visite à une Indienne Guarani appelée Bugra par les fermiers blancs. Un sentiment d'identification et un sentiment de solitude partagée créent un lien fort entre elles. Helena passe des heures à écouter des histoires sur les êtres invisibles dans les bois épars encore présents dans la région. Lorsqu'une plante inconnue et résistante aux pesticides commence à germer, menaçant les récoltes, les travailleurs se demandent d'où elle vient. Mais aucune de leurs spéculations ne correspond à ce qu'Helena voit lors de ses promenades nocturnes.

Carabalí est un défenseur des droits humains afro-colombien en exil. Après avoir reçu plusieurs menaces de mort de la part de groupes paramilitaires armés dans sa région, il doit quitter sa communauté pour protéger sa vie. Loin de chez lui, seul, réfugié et exilé, il est envahi par le doute et se demande si son combat en vaut vraiment la peine. C’est également avec cette distance qu’il s’efforce de maintenir le contact et de renforcer les liens qui le rapprochent de sa famille, de sa communauté et de sa lutte. C’est ici qu’il trouve les réponses à ses doutes et qu’il réaffirme que le combat, son combat, doit continuer peu importe où il se trouve.

Cicatrisations est un long-métrage documentaire sur un processus de reconstruction qui touche à la fois l’identité et les traumatismes d’une famille afro-descendante dans le Brésil d’aujourd’hui. Revenant dans son quartier d’origine à la périphérie de Belo Horizonte, l’artiste visuelle Fabiana Ex-Souza nous plonge dans sa quête pour la réparation de la mémoire de Maria de Fatima, sa mère. Désirant corriger son acte de décès - sur lequel Ex-Souza n’est pas inscrite en tant que fille légitime – l’artiste entamera les démarches pour restituer ses droits de filiation niés. Mais pour cela, son géniteur va devoir revenir sur ses erreurs du passé, reconnaître Ex-Souza et l’accompagner dans ce processus. Entre appréhension et espoir, un chemin pour la cicatrisation des blessures se dessine.

Alexander Obregón (40 ans) est un modeste professeur de sciences humaines, leader étudiant et passionné de poésie. Après une étrange opération de police, il est appréhendé et accusé d'appartenir à l'une des guérillas du pays. Il est ainsi conduit à «El Pedregal», une prison colombienne dangereuse, où cohabitent des prisonniers de toutes classes sociales. Il y vivra les plus terribles des humiliations. Alexandre trouve alors refuge dans l'écriture de poèmes et dans la lecture du code pénitentiaire, avec lequel il acquiert de nouvelles connaissances et qu’il va rendre accessible aux autres prisonniers. Il devient alors un défenseur des droits humains de la prison.Un récit où la poésie se transforme en actions et où les actions d’un homme déterminé vont changer la vie de milliers de personnes.

Histoires d’amour et peines de coeurs marquées par des évènements tragiques s’entrecroisent à Imaza, un territoire dont la rivière délimite les frontières entre deux mondes qui ne se rencontrent pas. Alberto Tiwi se rend au tribunal accompagné de sa femme. Pour avoir participé à une manifestation indigène, il pourrait être condamné à l’emprisonnement à vie. Sa plus grande peur n’est pas la condamnation mais la séparation avec sa femme. Ils arrivent à une école qui risque de disparaître à cause des crues. Ils sont reçus par le maître, Segundo, qui leur propose de mesurer la profondeur de l’eau, afin que ce qu’ils aiment le plus ne soit pas détruit. Il y a aussi l’histoire d’un coeur brisé : Haydée, étudiante, souhaite s’enfuir pour éviter un suicide dû aux chagrins d'amour qui ont traumatisés cette femme Awajun.

Juan, un réalisateur de 42 ans, apprend que Valeria, la professeure d’histoire avec qui il a eu une liaison 23 ans plus tôt, quand il avait 14 ans et elle 34, a été hospitalisée et est dans le coma, victime d’une balle perdue. Juan se rue à l'hôpital et y rencontre Laura, la fille de Valeria. Juan et Laura entament une relation, et une nuit, quand Juan confesse à Laura qu’il a été l’amant de sa mère, ils réalisent soudain que Laura pourrait bien être sa fille. Juan et Laura décident alors de faire un test de paternité et attendent 4 jours les résultats avant de se voir. Finalement au bout des 4 jours les résultats arrivent et avec eux un climax inattendu pour l’histoire.

Quel effet cela fait d’être progressiste et de travailler pour des institutions fondées sur des idéologies d’extrême-droite ? Monsieur le Policier et Madame le Pasteur est un documentaire créatif qui, par une délicate immersion autour de deux personnages complexes, construit le portrait intime d’un policier antifasciste et d’une pasteure féministe. L’histoire suit deux personnages qui se considèrent dans des « limbes » : ils sont regardés avec suspicion par les mouvements progressistes et comme des traîtres par les institutions pour lesquelles ils travaillent. C’est ce « non-lieu » que le film explore, comme un angle intéressant à développer. Alexandre et Valeria marchent à travers des groupes qui ne communiquent pas et incarnent des personnages clés pour appréhender les enjeux sociaux contemporains.

Vincent, 55 ans, est propriétaire d’un magasin de photo dans un centre commercial. Fan de Salvatore Adamo, il a réservé un voyage qui doit l’amener dans les endroits mythiques de la carrière de son idole. Il n’a plus que deux semaines pour payer. Mais son commerce connait des difficultés. Un jour, Vincent est agressé dans le bus. Il est sauvé par Adela, 35 ans, prostituée d’origine nigérienne. Elle, pourtant habituée à se méfier des gens, baisse la garde avec lui. Va naître alors entre eux une histoire qui va les aider à cicatriser certaines de leurs blessures. Mais un jour, Adela est enlevée et violée. Pour qu’elle tente de recommencer une nouvelle vie loin de là, Vincent décide de lui donner l’argent économisé pour son voyage. Adela accepte et part. Vincent reste dans son magasin à écouter Adamo.

Marcos est incarcéré à Buenos Aires, en Argentine. En temps de pandémie, son bien le plus précieux est un téléphone portable que sa petite amie Sol a pu lui faire passer en prison. Grâce à lui, Marcos filme et m’envoie des vidéos. Ensemble, nous faisons ce film qui est son portrait, mais aussi le mien. A travers cet échange clandestin, Plata o Mierda raconte le quotidien de Marcos en prison et son histoire d’amour avec Sol. Une relation qui représente pour Marcos l’espoir d’une vie meilleure, pour laquelle il a fait le pari du tout ou rien. Alors, quand cette histoire d’amour se termine, Marcos devient un homme qui a tout perdu. Même la promesse d’un futur.

Tristán, un garçon trans de la banlieue ouvrière de Buenos Aires va bientôt terminer le lycée. Il commence à s’interroger sur son avenir, son identité, son entourage et son corps en plein changement. A l’âge où chaque décision personnelle semble nécessiter l’approbation d’un adulte, il va devoir gérer non seulement ses propres peurs et interrogations, mais aussi celles de ses parents. Heureusement, il a trouvé un moyen de se réfugier loin du monde : ses dessins. Tristán adore créer des personnages fantastiques, des mélanges androgynes d’humains et d’animaux ou des créatures colorées aux cornes de démons et aux ailes d’anges. Ce film hybride mélangera de la prise de vue et de l’animation basée sur les dessins de Tristán pour raconter ce moment clef de la vie : le passage à l’âge adulte.